Génération X

Publié le par promo2000sciencespo

Née avant 1980, la grande majorité de la promo est cataloguée sous les termes de trentenaires, génération « X, » , «tampon» ou encore «Nexus» et serait une génération perdue...

Afin de découvrir, sinon ce que nous sommes, du moins ce que l’on écrit de nous, voici une synthèse.

 

La génération X semble délaissée des politiques, des journalistes, des livres de management, comme de leurs RH qui se focalisent sur les seniors la génération Y.

Lorsqu’un sondage se consacre aux trentenaires, (sondage exclusif réalisé par l'institut Louis Harris pour L'Express et Courrier Cadres, en partenariat avec l'Apec.), ils apparaissent comme des êtres insaisissables, refusant de dire leurs ambitions et leurs espoirs, d'avouer leurs craintes et leurs angoisses.

I.1. Une enfance sur fond de crise

Premier constat, les « Gen X » ont grandi dans une société en plein bouleversement et ont été témoins de la fin de la guerre froide, des divorces en série, de l'explosion des hautes technologies accompagnées de récessions diverses.

«Ils ont vécu leur adolescence sur fond de crise économique persistante, note Bernard Préel (1), directeur adjoint au Bureau d'informations et de prévisions économiques. Ils ont grandi avec le stress du chômage et l'angoisse de l'avenir

I.2. Des surdiplômés en difficultés sur le marché du travail

Leurs diplômes sont nombreux, pourtant, beaucoup ont dû se résoudre à accepter des postes différents de ceux dont ils avaient rêvé. Leur génération révèle la 1ere panne d’ascenseur social.

Les plus diplômés n'ont pas été épargnés par le chômage et la déqualification. 42% d'entre eux ont connu la précarité et le chômage en entrant sur le marché du travail - contre 33% des cadres tous âges confondus (sondage précité). Certains ont préféré prolonger, encore, leurs études.

Moins bien lotis que leurs aînés, moins optimistes que leurs cadets, ils seraient sûrs d'une chose: l'épanouissement personnel ne passe pas que par la réussite professionnelle

Marqués par le passé, inquiets face au futur, les trentenaires cherchent leurs marques. «Ils ont perdu leurs repères politiques, idéologiques et religieux», diagnostique Christian Baudelot. La politique les laisserait froids, l'action syndicale ne leurs parlerait guère et l'entreprise susciterait plus leur méfiance que leur engagement. Reste la famille et les amis ?

II. 1. Génération loisirs, famille, amis

De leurs tribulations professionnelles, et de celles de leurs parents, les trentenaires ont tiré une leçon: l'entreprise mère nourricière, c'est du passé. Un vrai phénomène générationnel, selon  JF Tchernia: «Le clivage est net entre les moins de 40 ou 45 ans et les plus âgés. Les plus jeunes ne veulent plus que le travail passe avant la vie privée.»

Toutefois, plus qu’un désengagement et une prime aux loisirs, les trentenaires veulent l’équilibre. Entre bureau, maison, famille et amis. 70% des cadres trentenaires plébiscitent en priorité l’équilibre.

Ils ne sont prêts à aucun sacrifice, ni professionnel, ni personnel. Comment mener les deux de fronts ? «Je suis frappée par leur haut niveau d'exigence envers eux-mêmes, relève la coach Catherine Caillard. Ils veulent être parfaits au boulot et à la maison!».

II. 2. Génération donnant donnant

Les 30-40 ans ne font plus du travail une valeur morale, mais sans avoir pour autant perdu le goût du travail ! « En somme, ils veulent bien rester tard au bureau parce qu'ils l'ont choisi et qu'ils en ont envie, pas parce qu'il le faut ou qu'on le leur impose. » précise Jean-François Tchernia.

«Ils ne sont plus dans le lyrisme, mais dans le pragmatisme, estime le sociologue Jean-Luc Excousseau. Ce qu'ils veulent, c'est un encadrement juste et clair, qui tient ses engagements et qui sait gérer les conflits, prendre des décisions, trancher. Ils préfèrent le conflit au consensus mou.»

Avec leurs employeurs, les trentenaires pratiquent le «donnant donnant», les termes de l'échange sont clairs. Quelle est ma contribution à l'entreprise? Que m'apporte-t-elle en retour?

Ils aspirent autant à travailler dans une bonne ambiance qu’à construire leur carrière.

Ils désirent évoluer, avancer, progresser et revendiquent du «sens» dans leur job. «C'est leur caractéristique no 1, estime Eric Pietrac, DRH du cabinet Deloitte & Touche. D'où la vogue des formations liées au développement personnel et des bilans de compétences.»

Maintenant, à vos plumes ! Vos avis, vos commentaires, vos expériences seront les bienvenues dans notre série de news « trentenaires ».

 

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P
Je me reconnais bien dans la génération X pour ce qui est de la recherche de l'équilibre : autant d'implication dans la vie personnelle que dans la vie professionnelle. Avec le souci d'évoluer dans<br /> ma carrière et de m'enrichir de nouvelles expériences. Sur ce point, je suis assez satisfaite de mon choix du secteur public qui me permet d'expérimenter des métiers très différents dans des<br /> secteurs variés, même si les possibilités de progression sont étroites.
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